Résumé: L’Intrapreneuriat associe étroitement les notions antithétiques d’initiative individuelle et de développement organisationnel. Du point de vue du management stratégique, cette association n’est pas sans générer de risques car elle peut accroître
1) le risque de divergence stratégique et
2) le risque d’érosion de l’avantage concurrentiel.
L’entreprise ne peut en effet faire levier sur l’initiative et l’engagement des individus sans accroître leur autonomie et par conséquent le risque que leur projet ne s’écarte des alignements stratégiques de l’entreprise. De plus, en encourageant l’initiative individuelle, les entreprises favorisent la transformation progressive de certains employés en « intrapraneurs » dont la valeur et l’employabilité à l’extérieur de l’entreprise sont très élevées. Elles diminuent ainsi le degré d’ « enchâssement » de ressources précieuses et réduisent par conséquent la défendabilité de leur avantage concurrentiel. La capacité des entreprises à mettre en œuvre avec succès l’Intrapreneuriat est donc liée à leur capacité à mitiger les risques mentionnés : la dernière partie de l’article explore l’ensemble des variables contextuelles et internes pouvant influencer celle-ci.